Comment traiter la partie « analyse de l’œuvre » ?
Sans procéder à une lecture analytique à proprement parler, il s’agit de dégager les éléments majeurs de l’œuvre et de les analyser. On observera donc les marques de genre, de registre, d’appartenance à un mouvement littéraire, le traitement singulier des thèmes, le rôle du cadre spatio temporel, la fonction des personnages etc.
L’objectif est de garder une trace écrite du travail de lecture et de l’approfondir en répertoriant divers éléments d’analyse.
L’intérêt est multiple :
è pour l’épreuve écrite, ce travail permet de noter des éléments utiles pour les dissertations (citations, exemples …) de mieux comprendre la composition et l’agencement des textes ce qui facilite la rédaction des sujets d’invention, de développer sa capacité d’analyse nécessaire pour le commentaire.
è pour l’épreuve orale : plusieurs œuvres intégrales sont au programme, cependant chaque passage ne fera pas l’objet d’une lecture analytique en cours. L’examinateur peut choisir de vous interroger sur un passage de l’œuvre autre que ceux étudiés avec votre professeur. En ayant fait ce travail d’analyse sur l’ensemble de l’œuvre, vous êtes à même de bâtir une lecture analytique sur tout passage.
Pour la partie « entretien » dans laquelle il est attendu que vous vous appuyiez sur vos lectures cursives, vous disposez d’éléments de justification précis.
Exemple : « Les Fées », Contes, Charles Perrault
L’analyse portera sur :
- Le genre : ce qui est caractéristique du genre « conte » ; on établie par ailleurs une relation avec l’histoire littéraire puisque ce genre novateur au XVII défendu par Perrault est au cœur de la Querelle des Anciens et des Modernes.
- Les registres : le merveilleux, le didactique, la dérision
- Les personnages : en particulier le personnage de la fée puisque c’est le titre => singulier, pluriel, fonction de ce personnage
- Le cadre : intemporalité, le lieu symbolique de la fontaine
- Les thèmes : le pouvoir du langage , les valeurs de générosité, de vertu, le merveilleux
- La morale => une morale en vers qui suit un récit en prose (apologue) , implique une réflexion du destinataire
Dans le cas des Fées, il est intéressant de noter également ce qui est lié à l’intertextualité : la légende du Bon Samaritain, la scène de la rencontre entre Cosette et Jean Valjean dans les Misérables …
Remarque :
Il s’agit d’une fiche. Vous n’avez donc pas besoin de rédiger. Certaines informations seront bien mieux exploitables présentées sous forme de listes ou de tableaux.